une douzaine de photos des montagnes, comme des châteaux sur des rochers, à peine perceptibles, comme des petits tours. un panorama au sommet de falaises, des rochers abruptes à l'horizon, victimes des vagues à la marée haute, complètement couvert de l'eau. |
ein rundes dutzend bilder von sandigen türmchen auf felsen wie burgen auf bergen, die nur ganz klein, kaum erkennbar, ein panorama am kamm der klippen, schroffer schiefer am horizont. bei flut opfer der wogen schließlich gänzlich von wasser bedeckt. |
belvédère chateau de fort donjon dungeon mirador phallus porte de la ville refuge tour de télevision tour de building tour de control tour de force tour s'écroute |
belvédère festung bergfried dungeon aussichtsturm phallus stadttor fluchtburg fernsehturm hochhaus kontrollturm tour de force schiefer turm |
pas plus tôt qu'avant mon départ j'apprenais le programme de la rencontre. je ne voulais pas construire de château de sable. je ne voulais pas rester jusqu' au dernier jour. d'abord nous devions élaborer un concept, une esquisse du château projeté. je n'avais plus d'idée. je réfléchissais à une manière stratégique de créer d'un coté quelque chose de minimaliste, de l'autre quelque chose monumental. je ne voulais ni me compromettre, ni faire de grande dépense mais me faire remarquer d'une façon ou d'une autre, que ça devienne quelque chose d’exceptionel. mais je ne savais pas quoi. aucune idée. |
erst kurz vor meiner abreise erfuhr ich vom genauen ablauf des treffens. ich wollte keine sandburg bauen. ich wollte auch gar nicht so lange/bis zu letzten tag bleiben. wir sollten vorab ein konzept, eine skizze der geplanten burg abliefern. mir fiel nichts ein. ich überlegte strategisch entweder etwas völlig minima-listisches oder monumentales zu schaffen. weder wollte ich mich blamieren, noch großen aufwand machen. irgendwie hervorstechen freilich schon. etwas besonderes sollte es jedenfalls werden. nur was wußte ich nicht. ich hatte nichteinmal ansatzweise den funken einer idee. |
comme ça je m'en allais quand le moment était venu et moi encore pas disparu, à la plage sans refléchir avec ma bêche dans la main. |
so ging ich,
als die zeit gekommen war & ich doch noch immer da, gedankenlos zum strand mit meinem spaten in der hand. |
l'outil, rouillé et courbé/bosselé, une exemplaire de la guerre des ennemis de ce temps-là, épaulé nonchalant, le haut du corps nu, une chemise blanche autour de la nuque. la plage atteinte, la bêche à coté. d'abord, se reposer. regarder ce que les autres font. peut-être y–a-t’il des points de repère de ce qu'il faut et ne faut pas faire. |
der spaten, rostig & verbeult, exemplar aus dem krieg der einstigen gegner, lässig geschultert, oberkörper nackt, weißes hemd um den nacken. den strand erreicht den spaten beiseite gelegt erst mal rasten. sehen, was die anderen so treiben. vielleicht gibt es anhaltspunkte, was zu tun ist und was nicht. rundum kollegInnen, die bereits eifrig an ihren burgen bauen. gar wundersame bauwerke entstehen da aus feuchtem sand. phantasievolle gebäude, abstruse & absurde konstruktionen, die oft nur entfernt noch als 'schloß' erkennbar sind. einige äußerst beachtlich in idee & ausführung. die konkurrenz ist groß und nicht zu unterschätzen. nicht leicht, da mitzuhalten! |
au milieu de la plage vaste une rocher noir de la hauteur d'un homme debout. je décide de ne pas utiliser ma bêche. à la place, la verre en plastique, son contenu (vin) vidé dans ma gorge, le vide rempli avec du sable. la verre tourné met sur un fondement par un petit poing. le sommet d'un pierre noir, solitaire à la plage plate, ainsi couronné d'un tour.
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inmitten des flachen strandes mannshoch ein einsamer schwarzer fels. ich beschließe meinen spaten nicht zu benutzen. an seiner statt den plastikbecher, dessen inhalt (wein) geleert in meine kehle, die entstandene leere mit sand gefüllt. an seinem höchsten punkt den sandgefüllte becher umgedreht und auf ein fundament von einem fäustchen sand gesetzt. der schwarze fels somit nun turmgekrönt. |
un château ne m'avait pas suffit. j’en voulais sept dans l'ensemble. le récif avait à peu plus hauts rochers au bord loin de la plage, lequel je voulais sonder en même temps. ce paysage lunaire des schistes abrupts, gris et noir, en partie, en partie couvert aiguisement et âprement par des moules. plein de petits animaux de mer dans les flaques d'eau et du sable au milieu. |
ein schloß war mir denn doch zu wenig. ich wollte (mindestens) sieben insgesamt. soviele höchste felsen hatte circa auch das riff am fernen rand des sandstrands, welches ich zugleich erkunden wollte. diese mond-landschaft aus schroffen grau & schwarzen schiefern, teils glatt poliert, teils scharf & rauh von muscheln überwuchert. dazwischen sand & lacken voll mit meerestierchen. bei flut ist diese imposante landschaft vollkommen überflutet unter wasser und gar nichts mehr von ihr zu sehen. |
je ne voulais pas gaspiller mon temps à fouiller le sable et à me mesurer avec les autres. au lieu de cela, je m'en allais à l'horizon avec mes chaussures de montagne (toutes les autres étaient mouillées à force de marcher sur la plage). j'emportais mon équipement de photo et la verre en plastique.
maintenant je vais à pied au travers d'une forêt de pierres. je monte sur les plus hautes. dans une main le timbale plein, dans l'autre le poing plein du sable. ensuite deuxième comme fondation/base, le sable du timbale tournée et mis comme tour au sommet. les châteaux, les uns après les autres, s'accumulent. |
wollte meine zeit nicht vergeuden mit buddeln im sand mich mit anderen zu messen. stattdessen zog ich an den horizont mit bergwanderschuhen (alle anderen waren/alles andere beinkleid war durchnäßt vom wandern am strand). mit mir nahm ich die cameraausrüstung und einen plastikbecher.
nun wandre ich hindurch wie durch einen wald von steinen. die höchsten erklimme ich. in einer hand den becher voll, die andre faust voll sand. zweiteres als fundament, den sand aus dem becher umgedreht am höchsten punkt als turm darauf gesetzt.
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le roi de (pluse que) 7 châteaux, sept châteaux à l'horizon. mon royaume est plus grand que le vôtre, que tous les autres. vous avez les plus grands châteaux, mais prés l'un de l'autre, trop peu d'espace autour d'eux. les miens sont miniscules, mais vastement répartis, ils font le tour d'une région gigantesque. aussi loin que vous ne la voyez guère.
beaucoup des châteaux construits avec la grande dépense. après, l'attente de la montée de l'eau. dans un instant/dans quelques minutes jetés sur le rivage. |
der herr der (mehr als) sieben schlösser – mehr als 7 schlösser am horizont. mein reich ist größer als eures, als alle anderen. ihr habt die größeren schlösser, doch zu eng beieinander, zu wenig raum um sie herum. meine sind winzig, doch weit verteilt, umspannen sie ein riesiges gebiet. so weit, daß ihr es kaum noch seht. mit großem aufwand haben viele viele große schlösser gebaut. danach das warten auf das steigen des wassers. in kürze/in wenigen minuten von der flut hinweggespült. |
la dernière tour était encore debout sur le plus haut rocher au bout de quelques heures, bien plus longtemps que tous les autres. au coucher du soleil, il attendait isolé à l'apogée de la marée haute, des dernières vagues, jusqu'à ce qu’il eut disparu lui aussi. |
am höchsten fels der letzte turm stand noch stunden später, viel länger als alle anderen. einsam harrte er im abendrot der letzten wellen vor dem höhepunkt der flut. bis auch er in ihr verschwand. |